mardi 26 février 2013

Santa Marta, Parc Tayrona - Sierra Nevada : Juan Carlos


Parc TAYRONA - Sierra NEVADA



Le Parc Tayrona : une côte de rêve avec des criques à faire rêver les catalogues de voyage, des villages Éco-touristes authentiques a souhait, tout plein de beaux et gentils touristes européens, nord américains, japonais et sud américains bronzés, bref tout y est plus beau qu'une carte postale. Nous y étions partis avec notre modeste tente pour trois ou quatre jours mais dès le premier nous sentimes que nous allions nous y ennuyer, nous quittames le paradis dès le lendemain. Bye, bye ! Ah si ! dans la lagune proche du camping il y avait un crocodile tout ce qu'il y a de plus coopérant pour l'office de tourisme et les appareils photos : matin comme soir il restait là, entre deux eaux, très croco comme il faut.

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LA SIERRA NEVADA, LA FINCA DE JUAN CARLOS, LOS PINOS


Non, non, lecteur avide de sensations fortes, nous ne sommes pas allés sans la sierra Nevada pour nous perdre dans sa jungle ni vaincre des sommets mais pour y rencontrer quelqu'un : Juan Carlos, cousin et ami de Juan, tout petit producteur de café et homme rare.

Pour rencontrer Juan Carlos nous sommes montés jusqu'a un hameau a deux heures de marche au-dessus du village de Minca, Campano. De là, encore une bonne demie-heure et l'on trouve, isolé sur une crête, le petit hotel Los Pinos avec vue immense sur les montagnes, les vallées, Santa Marta au loin, l'océan sur tout l'horizon.  Los Pinos est tenu par un jeune anglais, Edward, qui est aussi l'ami de Juan Carlos : ils partagent tout deux la meme passion pour des manières de vivre proches de la Pachamama. L'hotel est très rudimentaire mais rien n'y manque, en tout cas ni nourriture, ni eau, ni bonne ambiance. 

Pour rejoindre la finca de Juan Carlos il faut encore monter la piste puis le sentier pendant deux heures trente.


Nous y montons de bon matin. La finca  est  située a 1800 m dans la montagne, de l'autre coté de la vallée. Deux heures trente de marche avec l'étagement de végétations : forêt tropicale épaisse et multiples torrents, variation d'eco-systemes selon les expositions, très hautes fougères arborescentes, arbres aux fleurs orangées, lianes, bambous et mille autres espèces. Chants d'oiseaux, ils sont ici légions et de tres grandes variétés, stridulations d'insectes, oiseaux colibris qui plongent leur bec dans le calice des fleurs.


Un dernier sentier escarpé et voici Juan Carlos. Il brosse les grains de café qui sèchent au soleil. La plantation est sur un versant escarpé de la montagne. Une pierre dressée en annonce l'entrée. Une cuisine cabane, tout comme chez les indigènes, et une tente comme habitation  sont tout le confort de cet hermitage-caféier.


Juan Carlos est fils et petit-fils de révolutionnaires, son père est mort au combat dans la guerilla. Il était il y a peu encore ingénieur informatique a Boston, USA, ou il tentait de lutter contre le système capitaliste. Il a tout laissé pour venir s'installer dans cette finca récemment plantée en 2010. C'est sa troisième saison dans la montagne. 

- Je suis venu me sauver moi-meme avant de sauver le monde. Ma philosophie : vivre de mon travail sans alimenter le systeme. Maintenant, je sais qui je suis.


Il nous prépare le repas sur un feu de bois. Une economie du strict necessaire. Il vit tout juste de son café, les cours sont bas. Le plus difficile ? la saison des pluies, il pleut tous les jours d'avril a mai.


Une belle rencontre d'un homme encore jeune qui va jusqu'au bout de lui-meme, devient paysan pour se trouver.


Nous sommes restes dans la sierra du jeudi 21 au lundi 25 fevrier. Peu de photos, la carte en contenant le plus grand nombre a été égarée à Carthagène.
Quelques photos du parc Tayrona





 la Sierra Nevada aux abords de la finca de Juan Carlos

















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