dimanche 10 février 2013

MEDELLIN et une brève incursion en région du café



Dans Medellin et sa région, du dimanche 28 janvier 2013 au 4 février

La plus grande ville de Colombie après Bogota. Mais elle se prend pour la première avec un léger dédain pour sa grande sœur la capitale. 

Surtout, surtout, ne pas dire du mal de sa ville á un paísa (habitant de Medellin et de toute la région, y compris celle du café), ni même rester un tantinet trop tiède ! Bien au contraire, déclarer la main sur le coeur et l'oeil un peu humide que « c’est la plus belle de toute la Colombie, du continent, presqu'égale à Paris et surpassant et de loin New York ! j’en suis tombé fou amoureux et je n’ai qu’un désir : y revenir !  ». Alors, le paísa déjà très généreux de nature, t'ouvrira grands  les bras. Des amis, à qui nous osions opposer quelques doutes quand á la qualité des œuvres de Botero et jugeant  sa mégalomanie particulièrement envahissante, ont répliqué : « Nous sommes fiers de lui parce qu’il est connu internationalement et ainsi Medellin l’est aussi ». 


Mais c’est vrai, Medellin est d'une grande modernité. Logée dans une large valléele rio Medellin la traverse du sud au nord - elle suit les deux sierras qui l’enserrent en est et en ouest pour s’étendre tout au long des 22 km qu’elle occupe, son centre ne faisant pas moins de 8 km de longueur. Des dizaines et des dizaines de très hautes tours d’habitation et de bureaux, jusqu’à trente étages pour certaines, des sièges d’entreprises, des palais administratifs  contemporains, de très larges avenues, des universités futuristes et LE MÉTRO !...


"LA CULTURE MÉTRO"



Hé oui, lecteur, Medellin c'est "la culture métro", celle qui développe, désenclave, met la ville et ses services á la portée de tous, en tout cas sur le plan de la circulation. Il faut dire qu’il est une véritable réussite. Il dessert  de nombreuses stations, toutes très grandes, toutes de belle architecture, il est rapide, les wagons sont spacieux (de taille au moins aussi importante que le métro de New York) et il est peu cher.


La ligne A va du nord au sud, sur une grande longueur et, perpendiculaires à celle-ci, la ligne B va vers l’est ainsi que deux lignes de métro-cable ; une troisième métro-cable monte dans les quartiers pauvres de l’ouest et se poursuit ensuite par un métro-téléphérique jusqu’au lieu-dit Arvi, grimpant jusqu’à la crête de la montagne et traversant au ras des arbres une forêt sur plusieurs kilomètres, une ballade aérienne assez extraordinaire. De qui cette dernière prouesse technologique ? D’Airbus Toulouse, cocorico ! Et d’ailleurs, les travaux à Toulouse ont commencé afin que la périphérie sud de la ville soit reliée au centre par cette même technologie.


QUELQUES QUARTIERS, ceux que nous avons parcourus ou visités


Bref, le métro, joint aux nombreuses lignes de bus, a permis que toute la ville soit accessible, désenclavant les quartiers périphériques ou affluent depuis dix ans des familles et populations pauvres, déplacés, cherchant dans cette ville et région riches paix et travail. La ville a dû prendre á bras le corps cette réalité, sous peine d’implosion. Deux de ses quartiers au nord ouest, Moravia et Santo Domingo  et leurs équipements publics, nous leur consacrerons un article.


Le Centro (le Prado, la Candelaria,Villanueva et barrio Colón) est le cœur historique mais il est inutile d’y chercher  des maisons coloniales ou républicaines, elles ont disparu. Ici c’est la frénésie des grands et petits commerces – un monde fou s’y presse - et s’y trouvent les principaux monuments, musées et lieux culturels dont les principaux théâtres. Excellent accueil au service culturel de l’Alliance francaise ; l’Université ancienne et son patio avec fontaine, arbres et plantes, un havre de paix.


Sevilla, au nord, les Universités, Centre des technologies, sièges d’entreprises tous ultra-modernes, parque norte et jardin botanique. Nous y sommes allés à plusieurs reprises pour bénéficier d’un café internet calme et sympa et puis nous aimions les grandes esplanades très ouvertes sur de belles architectures innovantes.


Fatima, l’est du centre, avec sa colline et son museo de la ciudad . Ce musé, de taille modeste, est passionnant pour comprendre et voir comment, au milieu du 20e siècle, la ville s’est mise à imaginer son futur. Un architecte et urbaniste génial, Pedro Nel, entouré de collaborateurs, étudiants, philosophes et politiques a dressé les plans des principaux centres administratifs et universitaires, axes, places et esplanades, habitats sociaux qui pour un grand nombre existent aujourd’hui mais surtout ont été la vision d’un futur dans lequel la ville continue de se projeter et d’aménager et réaliser ce qu’elle veut être.


Plus au sud Le pont de Guyaquil, qui enjambe rio et avenues, et le barrio Colombia avec le museo de arte moderno et les allées-parc ; le patio Bonito où nous logions chez le frère d’une amie, quartier très chic (ben oui, hein, pourquoi pas aussi routards-chics !?) gardé par des policiers de l'armée, fusils mitrailleurs en bandoulière  (c’est pas forcément rassurant…).



Tout ceci n’est qu’une petite partie, ou plutôt de petites parties, d’une ville  qui compte plus de 2,5 millions d’habitants et qui, à 1500m d’altitude, jouit d’un climat très agréable.


Et son passé de ville du narcotrafic de cocaïne (rappelle toi lecteur : Pablo Escobar) ? Il semble oublié, la ville est en paix, « sécurisée » comme on dit ici et c’était l’absolue condition de son formidable  développement  et des investissements internationaux. Mais la région brille aussi par une très forte corruption et un développement constant des sans-emploi, conséquence de la forte immigration de déplacés attirés par l’image de paradis économique.

C'est en quittant Medellin par le car que nous nous faisons voler nos deux valises contenant vêtements, chaussures de marche et... les derniers carnets de voyages contenant ces notes si précieuses à la rédaction des articles du blog. Petites valises prêtées par Juan et Janeth a Bogota et nécessaires pour bénéficier de tarifs de vol Bogota-Medellin aller retour trés avantageux (á peine plus chers que le bus qui met 17h). Heureusement, sacs a dos, tente, sacs de couchage et autres matériels étaient restés à Bogota. Le chauffeur du car avait tout simplement oublié de fermer la porte de la soute à clé. Etrange... La compagnie s'est reconnue responsable mais le montant du remboursement n'a représenté qu' 1/5e du total du vol et après une âpre bataille.



  BRÈVE INCURSION DANS LA RÉGION DU CAFÉ


Trop brève


La Ceja, ce n'est pas encore dans la région du café, c’est une charmante petite ville à une heure de bus de Medellin. Elle est située au nord, dans une région de cultures de fleurs, d’élevage et d’avocatiers, très verte et riche, vallonnée. C’est là que vivent Thérésa et sa famille, dans une grande maison en pleine campagne, ouverte à la  lumière et aux arbres, aux chevaux, vaches, poules. Sont-íls cultivateurs ? Oui, tout en étant aussi médecins.



A cinq minutes de là, une autre maison, plus ancienne, elle fut celle de la famille sur trois générations et aujourd’hui, sous l’impulsion d’Anna, sœur aînée et artiste peintre, elle devient peu à peu résidence d’artistes.


Nous les avons connus par notre amie Mercedes, sœur jumelle de Thérésa. Elle vit á Paris, est aussi artiste peintre et graveure, nous la connaissons depuis plusieurs années comme artiste intervenante dans des projets conduits par Liliane avec des enfants en école maternelle mais aussi pour les expositions en France et récemment au Canada de ses œuvres. Ses sites : http://www.mercedesuribe.com – http://www.ateliersdemenilmontant.org  




Armenia, ville du café la plus au sud de la région, la plus prospère aussi. Il faut dire que la région du café est la plus riche de Colombie, de par son climat, en permanence doux, et de ses cultures du café et des fleurs. Montagneuse, avec des sommets avoisinant les 5000 m, des vallées riches en eau, une végétation luxuriante, des fleurs á profusion, la région est, avec Carthagène au bord de l’Atlantique, celle favorite du tourisme. Pacho, un cousin de Juan, nous y a accueillis.


et quelques photos MEDELLIN...




























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