vendredi 16 novembre 2012

PEROU ! Puno, lago Titicaca, péninsule Capachica

Et pour une fois, commencons par les photos...

avec Puno et l'hostel Duke inn


sa terrasse dominant la ville






les isles flottantes



tempête sur le lac


arrivée á Llachon, sur la péninsule

notre chambre á Santa Maria

et le hameau








site religieux pré-Inca


croix chrétienne ou animiste ?... les habitants de la péninsule fréquentent très peu l'église et beaucoup dame nature


travaux dans l'une des milliers de terrasses




avec Lidia, le matin du départ



Arrivée le 8 novembre 15h30 directement de La Paz à PUNO, petite ville de 122 000 habitants située à 3 830 m d'altitude au bord du lac Titicaca : elle est bien faite pour accueillir le voyageur un peu fatigué qui souhaite se reposer un ou deux jours. Surtout que l'Hostel Duke Inn (Ayaviri 152, tel 20-5014) est idéal pour cela : belles chambres donnant sur la ville et le lac pour celles en façades; la nôtre, au niveau de la terrasse, donnant sur la ville et les colines environnantes. Prix : 20 soles/personne + petit dej' 5 sols (impossible de trouver mieux à un tel prix !). Pour 1 euros = 3 soles

Autres lieux hautement recommandables :

La Casa del Corregidor, ancienne maison du XVIIe qui maintenant abrite deux boutiques d'artisanat  "économie solidaire et responsable" en association avec la communauté quechua et un café culturel avec un agréable patio et du bon café.

Le port, il a un p'tit coté port de plaisance qui se la joue pas avec ses passages, le matin et en fin d'après-midi, de groupes de touristes allant et revenant des iles. Mais faut dire qu'on est en basse saison et que ce n'est pas la grande affluence de mai à fin août...

Le grand marché entre le centre ville et le port (celui dit du centre ville est sinistre).

Le musée Carlos Dreyer, dans la maison oú il habitat, avec des objets pré-incas et incas réunis par lui  et quelques tableaux de sa collection privée.



LE LAC TITICACA

Comment dire ?... pfffffff..... c'est plus que beau, c'est Beau.

Nous  souhaitons éviter l'inévitable affluence dans les deux iles (Uros et Taquile), belles toutes les deux c'est indéniable. C'est aussi ce qui nous a décidé à ne pas passer la frontière Bolivie-Pérou par Copacabana mais par Desaguadero : après les rencontres si fortes avec La Paz et El Chorro nous avions besoin de ne pas nous retrouver dans la pression "tourisme". 
La péninsule de Capachica se dessine là-bas à une trentaine de kilomètres du port de Puno, elle est paraît-il un hâvre de paix, nous la prenons pour destination le dimanche 11 novembre, nous y resterons trois jours.

Deux choix : rejoindre la péninsule et LLachon, le village au bout, par la route (environs 2h30 en mini-bus) ou par bateau (environs 3h et pour 20 soles/personne en s'adressant à l'une des compagnies sur le port et surtout surtout pas à un rabatteur).

Mais d'abord, la traversée. Le Titicaca n'est pas le lac de Lamartine, "O lac, l'année à peine a fini sa carrière, et près des flots bénis... etc etc": Le Titicaca est immense, à haute altitude, le vent venant du nord, de la cordillière bolivienne, peut y souffler fort et les tempêtes peuvent y être majestueuses.
C'est ainsi qu'après avoir quitté les iles et villages flottants qui bordent la côte près de Puno le vent s'est levé fort, encore plus fort au fur et à mesure que nous nous éloignions du port.
Le bateau n'est pas grand, 35 passagers, nous et une classe de filles de 5e de collège avec prof et trois ou quatre parents accompagnateurs. Ambiance joyeuse jusqu'à ce que peu à peu, le mal de lac (de mer ?) et la peur aidant... C'est qu'une vague sur six passait par-dessus notre embarcation, que parfois le moteur semblait vouloir s'étouffer, que l'un des passagers, un vieil homme de la péninsule, jetait quelques feuilles de coca à l'eau pour s'attirer les secours de Poséidon (l'Inca).
Au lieu des trois heures prévues pour la traversée nous en mîmes cinq... nous deux qui débarquâmes à Llachon, parce que les autres en avaient encore pour au moins une heure avant de rejoindre leur destination, un port sur la rive nord de la Capachica.


LA PÉNINSULE CAPACHICA

Llachon, village, et Santa Maria, hameau, sont au bout du bout. Nous trouvons logis, en nous adressant à la mairie,  chez Calso Turpo Flores, Elizabeth Condoré Mamani et leurs quatre enfants de 12 ans à 6 mois, Marcos déjà bien macho, Daysi fluette et discrète, Lidia qui nous adopta et Modrego le p'tit dernier choyé par tous.
Ils habitent une petite maison dans Santa Maria, tout près du lac et vivent comme presque tous les quechuas, seuls habitants de la péinisule, de la pêche, de deux cochons, huit ou dix moutons, parfois un ou deux boeufs pour retourner la terre des terrasses et, pour quelques-uns, de l'accueil de touristes.
Notre chambre : deux lits, une table et deux chaises pour les repas (petit dej´et dîner), une belle tenture tendue sur un mur, une toute petite fenêtre ouvrant sur le lac: Plus une salle d'eau sans eau dans la petite pièce mitoyenne. C'est qu'ici toute l'eau est montée à bras de femme du lac et qu'il est préférable de se laver dans une bassine ou directement dans le lac et à condition de ne pas utiliser de savon, ce que nous fîmes. 
C'est vraiment le moyen idéal pour rencontrer la péninsule et ceux qui y vivent. L'accueil est empreint d'une approche mutuelle par étapes prudentes, les enfants sont très curieux des gringos, les repas excellents et simples, les nuits d'un calme absolu.
Prix d'une demie pension pour deux : 50 soles/jour, soit 17 euros.
Leur télephone portable (pour qui veut y résider) : 959947790

Dans la péninsule pas de voiture (hormis les 5 ou 6 mini-bus quotidiens), pas de chien mais quelques minuscules tiendas ou acheter l'essentiel (l'eau en bouteille), de merveilleux sentiers, des oiseaux, des peupliers et des fleurs, des milliers de petites terrasses qui montent jusqu'au sommet de la grande colline qui traverse d'est en ouest (4 100m) et des femmes qui portent fièrement le costume et le chapeau traditionnel. Ici, quand on croise quelqu'un, il est impensable de ne pas se saluer.

Nous sommes revenus à Puno par la route, la traversée de la péninsule permet de voir des paysages changeants au fur et à mesure qu'on se rapproche du "continent" (en particulier les grands champs aquatiques de totora, les grands joncs qui servent à tout, à faire des iles, des toits pour les maisons et même à déguster le bout immergé tant il est sucré.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire