vendredi 30 novembre 2012

LA UNION - site Inca de HUANUCO VIEJO


Mercredi 28 novembre. La route de Huanuco á La Union est impressionnante : trés étroite - le bus doit s'y reprendre á deux ou trois fois pour passer certains virages en épingle á cheveux - frölant des abimes vertigineux, sinueuse en permanence. Nous parcourerons les 200 km en 7h au lieu des 5 h annoncées. En fait, nous comprenons aprés coup que les compagnies de bus annoncent une durée qui ne tient pas compte des multiples arrëts pour laisser descendre ou monter les usagers des villages et pour celui du délicieux arrët pipi-casse-croute.
Sur le point de basculer tout en bas lá-bas dans le torrent qui gronde, une voiture. Son insouciant conducteur a tenté d'en doubler une autre ; passagers et conducteur ont eu heureusement la possibilité de s'en extirper puis de l'attacher avec une corde á un arbre (ce aui semble trés symbolique, l'arbuste est malingre...) afin qu'elle ne poursuive pas une chute déjá bien entamée. Engueulade de ceux-ci avec le co-conducteur de notre bus qui exige que la corde soit un moment défaite afin que le bus puisse passer. Des menaces - couper la corde - font force de loi, les noeuds sont hativement défaits, nous passons, laissant la voiture á sa corde renouée, son arbuste tremblotant et son vertige á nouer les tripes.
LA UNION, un bourg au fond du fond d'une vallée encaissée ou roulent et rugissent les eaux d'un torrent furieux. A peine mettons-nous les pieds hors du bus que l'orasge aui menacait depuis belle lurette éclate. Il est 14h, le déluge se poursuivra sans discontinuer jusque tard dans la nuit. L'hotel "pas cher et bien sous tous rapports" annoncé par le Lonely est fermé, nous en prenons un sur la plaza del mercado, trés spartiate et vraiment pas cher (30 sol/nuit). Il est tenu d'une main de fer par une gamine d'á peine quatorze ans et son frére qui n'a pas dépassé les 11.
Le lendemain matin 6h, ciel bleu. Nous prenons un taxi pour, en quarante minutes, monter par une piste au site de HUANUCO VIEJO. 
LE PARADIS EXISTE, NOUS Y SOMMES ALLÉS
C'est lá, sur la pampa de La Union, á 3700 m d'altitude.
Fermez les yeux, imaginez. Un vaste plateau, une immense prairie oú coule en bruissant un adorable torrent  á l'eau cristaline. Des troupeaux de chevaux s'y ébattent, de vaches y broutent et meuglent en harmonie (en ré pour etre plus précis), de moutons y moutonnent tout comme comme moutonnent aussi les jolis nuages qui parsément de leur délicate blancheur un ciel joyeux et lumineux. De loin en loin une ferme, tout lá bas un village, on entend trés loin le choc d'une masse sur une enclume, l'appel d'un paysan qui rassemble ses poulains. Le coeur fond, l'esprit vacille, tout respire la paix, je le jure je ne ments pas.
Et au centre de cette étendue vibrante et calme, les ruines de l'une des plus grande cité Inca. Elle a abrité jusqu'á 30 000 habitants !
C'est ici que le dernier Inca, Illa Tupac, a tenu tete pendant de longues années, jusqu'en 1543, aux conquérants espagnols, avant d'étre défait et de mourir écartelé.
De la cité il reste assez peu : la citadelle temple aux hauts murs, trois portes de pierre ouvertes au ciel et au soleil, des murs qui courrent sur plus de deux cents hectares, des vestiges d'auberges pour soldats et commercants de passage, les thermes de l'Inca, l'étendue d'une lagune artificielle.
Il n'y a pas á dire, ces gens lá savaient ce que vivre veut dire jusqu'á ce que l'envahisseur leur apprenne ce que mourir veut blablater.
A midi, éblouis, nous redescendons á La Union pour prendre le car qui nous emportera á Huaraz. Cent vingt kilométres, 5 h 30 de route, deux passages de cols á prés de 5000 m dont l'un sous généreux flocons de neige mais ca y est on a l'habitude, nous gardons un franc et joyeux sourire. 
Ci-aprés, photos :
- la route de Huanuco á La Union





En attente pas loin de La Union...

Maintenant tout près du Paradis ( Huanuco Viejo, la pampa de La Union)... 


Voilà, c'est là !


 Nous y croisons Jacob...






 terrasses pré incas...

 tout en bas La Union...
 et Elle et Lui sanctifiés de la tête aux pieds...
 avant de retrouver l'Enfer des routes et pistes vers Huaraz...




 ... Huaraz, là-bas, au loin, très loin.
  

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