dimanche 9 septembre 2012

VALPARAISO

vendredi 7 au lundi 10 septembre matin

résidence : Hostal Destino Bellavista - calle Hector Calvo 338, Cerro Bellavista
tel. 93493073 - www.hostaldestinobellavista.cl
un tout petit hôtel à la facade richement peinte: Accueil, confort, tout y est de qualité excellente, chambres, sanitaires, cuisine, salle à manger, petite terrasse donnant sur la colline en face. Très calme, co-locataires chiliens ou étudiants étrangers. Une perle ! 20 000 pesos pour deux la nuit, 34 000 pour deux nuits, 52 000 pour trois. 

Bon, Valparaiso... certes la ville dont le seul nom fait rêver, la ville de toutes les exclamations, coups de coeur, sensation de magie... Mais plus encore peut être : la ville de l'enfance, de l'émerveillement de l'enfance. Des cabanes plus que des maisons. Elles se grimpent les unes sur les autres, se chahutent et se font peur à basculer dans le vide, à se donner le plaisir si vif du déséquilibre, de la chute toujours imminente. Milliers d'éclaboussures jaunes, bleues, vertes, oranges, rouges, brunes, facades, portes et fenêtres couvertes de fresques oú s'animent oiseaux, jaguars, fleurs, arbres, êtres de légendes, masques de carnaval, figures fantasmagoriques, navires, lacs et océans et toujours le ciel vers qui tout monte, les rues, les inombrables ruelles et escaliers, les cerfs volants que les enfants envoient et guident comme autant de messages papillons, de caresses au soleil ou aux nuages c'est selon les jours. Maisons nids perchées dans les branches de la ville, maisons phares tournées vers le Pacifique et parmis elles celle toute particulière de Neruda. Le port avec de vrais gros bateaux de guerre amarrés sur un quai suffisamment éloigné pour paraìtre encore un peu petits, encore pas trop menacants, et des cargos, des très très gros que d'immenses grues emplissent de containers sur lesquels on lit "China", "Hambourg", "International": Sur des pontons, des vaches de mer font leur farniente, se frottent voluptueusement les unes aux autres, ouvrent des gueules armées de dents assez impressionnantes... La chorillana que l'on sert dans les restaurants populaires : une montagne de frites recouverte par une seconde montagne d'oignons, fromage, viande de porc onctueusement mélangés. Elle est servie pour deux ou trois  affamés dans un seul et même plat dans lequel chacun plonge sa fourchette et en extirpe d'énormes bouchées. Des bus qui roulent comme des fous, lachent des appels  tonitruants et des pets de fumée noire ; des chiens errants sans collier, leurs crottes en abondance un peu partout, des chats qui se tiennent les pattes entre la queue et vous observent ou qui, les yeux clos sur des rêves de forêt ou de savane, dorment couchés sur un petit tapis disposé spécialement là sur cette grosse pierre par un être humain attentif. Des êtres humains qui vivent dans et avec tout ca, y poussent des poussettes chargées d'enfants, de nourriture à rapporter pour le soir, gravissent ces mille et mille marches qui leur garantissent, c'est probable, un coeur à toute épreuve. Une ville ébouriffée en équilibre précaire entre ciel et mer.  
Merci à Carlos de nous y avoir accueilli et fait faire nos premiers pas.

Au 580 de la calle Serrano, derrière une fenêtre sans vitres du premier étage, vous aurez peut être la chance de croiser le regard et le sourire de la Noña. Elle habite ici depuis bientôt quatre vingt dix ans, elle est originaire d'Italie, elle est aussi une figure historique de cette rue et de la ville.
Autre recommandation : au 487 de cette même rue, la Tetera Mágica. Derrière une petite devanture, un salon de thé tout simple tenu par une jeune fille très belle. Thés et patisseries maison y sont  de surcroît délicieux et servis généreusement sans chichi ni flafla.

Au fait, toujours pas de photo ?! Ben non, on s'est apercu que l'ordinateur de l'hôtel n'avait pas de fiche pour cable USB, donc pas moyen de charger les photos: C'est comme ca, faudra attendre de trouver un matériel plus moderne à Iquique que nous rejoindrons mardi après 20 heures passées en autobus. 





















1 commentaire:

  1. Faut bien laisser une trace sur vos traces pour vous dire que je vous lis.
    ET rêve...
    En attendant les fotos.
    Besos.
    Miguel. S.

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