samedi 8 septembre 2012

SANTIAGO

du 4 septembre 9h au 7 septembre 9h matin

lieu de résidence :  la Casa Roja (auberge jeunesse) calle Agustinas 2113, Barrio Brasil
tel. 56 2 696 42 41     info@lacusaroja.tie.ol
très bon rapport qualite/prix, vaste chambre double avec grande fenêtre, sanitaires collectifs propres, petits déjeuners copieux = 33 euros/nuit pour 2

Le Barrio Brasil est LE quartier étudiant de Santiago, situé a deux stations de metro de l´hyper centre ville (Santa Anna). Un quartier calme et agréable, aux maisons première moitié du 20e S (pour  nombre d´entre elles couvertes de peintures murales débordantes de liberté) et aux rues bordées de bistrots, snacks et restaurants.
Santiago c´est la grande ville, débordante d´activité, grouillante à toute heure du jour, au métro bondé (et cher !). Elle n'est pas vraiment belle (les tremblements de terre ont eu raison des maisons et bâtiments anciens, les buldings sont fonctionnels) mais pour qui aime les villes elle est amplement aimable. Les quartiers (barrios) sont très divers, des plus chics aux plus populaires, des estudiantins à ceux d´affaires et sièges de banques ou multi-nationales. Un nombre invraisemblable d'universités et académies privées, une foule de petites boutiques et commerces en tous genres. Dans l'hyper centre, à l'heure du repas entre 13h et 14h, des mini groupes de jeunes cadres (dynamiques, cela va de soi) complets noirs, chemises ultra blanches, cravates bleues, montres de prix, cheveux mi-longs, déjeunent d'une salade et d'une patisserie.

Une station de métro : Grotta de Lourdes (ben oui, on est en terre très catholique).

Le rio Mapocho qui dévale à toute allure d'est en ouest, la cordillere à peine visible au nord tant la brume de pollution est dense. 

La cripte de la cathédrale, un petit espace dans lequel la sensation du sacré étreint, que l'on soit croyant ou non. Un espace habité par un christ roman en bois, suspendu par deux chaines reliées au plafond, et sous lequel se tient une table composée de trois blocs de pierre grise, derrière elle une chaise de bois à haut dossier. Tout est dit.

Ce jeudi là, face à la Moneda, un chapiteau abrite la première feria des femmes indigènes. Une cinquantaine de petits stands pour autant de femmes indiennes qui proposent des vêtements tissés, des poteries et objets en vannerie, des herbes médicinales, du miel, quelques mets et boissons ; au milieu une petite estrade devant laquelle sont disposées une trentaine de chaises. Une chanteuse mapuche nous livre quelques très beaux chants empreints d'une impressionnante gravité, elle frappe un tambour comparable aux tambours irlandais. Elle est accompagnée par deux jeunes femmes qui dansent et donnent le rythme avec des bracelets de grelots et feuilles d'eucalyptus. 

Une femme Mapuche nous dit : "C'est la première fois que je viens à Santiago. Aujourd'hui c'est la fete, mais tous les autres jours non." Par un ami chilien (nous le retrouverons le lendemain à Valparaiso) nous apprendrons que ce peuple Mapuche, peuple dont les Espagnols n'ont jamais pu venir à bout, est aujourd'hui très directement menacé par l'Etat Chilien qui veut en annexer les immenses réserves d'eau des sierras et vallées. Il se livre actuellement dans ces territoires montagneux une véritable guerre armée dont personne ou presque ne parle. L'eau, l'or d'aujourd'hui et de demain.

Le tout nouveau centre culturel situé sous l'esplanade devant la Moneda, sorte d'immense patio souterrain, au plafond de verre bordé de salles d'exposition. C'est grand, c'est assez beau mais c'est très vide. Cher aussi, surtout pour les visiteurs étrangers qui paient un prix d'entrée de plus du double des chiliens. Résultat : on s'y sent très seul, sauf quelques groupes de collégiens qui déconnent gentiment. 
Meme sensation dans le Centro Cultural Matucana, tout nouveau lieu "alternatif" aménagé dans d'anciens entrepots industriels : une immense salle de plus de deux mille places vouée au spectacle, une autre aux projections vidéo multi écrans, une troisième toute petite pour le théatre et une toute petite salle de cinéma "art et essais" (s'y donnait une rétrospective des films de Rohmer). Dans ce lieu immense un jeudi vers 18 heures, absolument personne sauf ma pomme et le gardien à l'entrée.

Quelques photos ? Ca va venir...faut arriver à en choisir quatre ou cinq parmis la centaine prise.


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