dimanche 16 septembre 2012

IQUIQUE

mardi 11 septembre, après 26 heures de route, les jambes un peu flageolantes, la tête légèrement dans le tourni.

résidence : Blackpacker's hostel (auberge internationale) calle Amurrategui 2075
30 euros/nuit en chambre double avec très grand lit (divin après les fauteuils couchettes du bus) dans une auberge située face à l'océan. Résidents jeunes, en majorité Australiens et surfeurs. Ambiance décontractée.

De qui, de l'océan ou de la montagne, aura raison d'Iquique ? La ville est située sur une bande de roche et sable de 2 km de large sur environs 8 km de longueur du nord au sud. Elle ne peut plus s'étendre : l'océan la tient sur toute la longueur en ouest, la montagne la contraint sur toute la longueur en est et à chacun des deux bouts nord sud. Un océan aux vagues puissantes, bénies des surfeurs et des promeneurs, une montagne de pierre et de poussière qui se dresse immédiatement sur 500m de dénivelé. Nous sommes en plein désert d'Atacama, jamais de pluie, souvent des nuages. C'est le grand port du nord du Chili, une ville très vivante dont seul le centre garde quelques bâtiments fin XIXe, ce toujours grâce aux tremblements de terre.

La Plaza Prat (qui est Arturo Prat ? allez voir sur google) et les rues adjacentes sont très agréables, ouvertes, il y fait bon se balader. La rue Anibal Pinto qui va de la place à l'océan est bordée de maisons de bois qui lui donnent un petit air de western chic. Le centre culturel qui s`y loge présente pour quelques mois encore une très belle exposition de textiles indigènes : manteaux cérémoniels, ponchos, ceintures et écharpes, chapeaux aux motifs et coloris de toute beauté. Sur la place le théâtre - chichi en diable - et surtout le Casino Español, une sorte de folie mauresco-andalouse oú pour 1,50 euro on peut, assis nochalament dans de grands fauteuils club, boire un café dans des tasses en porcelaine, entouré de motifs mauresques et de représentations en grandes dimensions de la Rédition de Grenade (les latinos américains ont le don pour rappeler les avatars de la courronne espagnole) et des scènes les plus épiques de Don Quichotte.
Toujours sur la place, un ancien mineur (81 ans, 31 passés dans la mine) présente sur un plateau de 3m x 1.50 m une ville et sa mine en réduction. Rien de ce qui est important pour un mineur n'est oublié : le terrain de foot, les gosses qui jouent dans les rues, le cinéma et le bistrot, la gare et, surtout, la mine de nitrate à ciel ouvert et l'ensemble des bâtiments, machines, excavatrices et camions-bull, les hommes au travail, les femmes dans les courrées.
Et tout cela s'anime, fait du bruit, s'éclaire. Le bonhomme ne demande pas d'argent (tout juste un petit tronc inséré dans l'ensemble), il est disponible pour parler de son chef-d'oeuvre à qui veut bien s'y intéresser.
Ca nous prépare tout naturellement à "la suite au prochain numéro"... Humberstone.




1 commentaire:

  1. Bonsoir, cela se sent que vous allez bien, mais vous n'êtes qu'au début du début.

    l'Aventure. C'est Maintenant!
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    Au fait cela manque un peu de couleur, non ?
    Aller Iquichiche
    Hasta luego


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