jeudi 3 janvier 2013

QUITO, Equateur et prochainement Colombie

Aïe aïe aïe, un silence long long  de notre part et ce depuis l'article sur Alausi (Equateur)... Silence dû à de longs déplacements (le passage de l'Equateur à la Colombie paraît simple sur le papier, il l'est moins à l'épreuve de la réalité), de grosses fatigues et d'un séjour dans un petit village colombien - La Barra - perdu entre jungle et océan Pacifique. Mais voilà, aujourd'hui 12 janvier 2013, nous allons raccrocher les wagons.

Ami lecteur revenons en arrière, revenons à notre séjour à QUITO,
du lundi 31 décembre 2012 au samedi 5 janvier 2013 à midi.

QUITO, la ville à trois visages


La Quito coloniale, celle du sud, la Quito Maristar, au milieu, la Quito nouvelle au nord. Une ville très en longueur, sur 8 km, parcourue de bout en bout par trois lignes de bus rapides et par deux très larges avenues.

La vieille ville avec son palais présidentiel, ses églises, cathédrale, basilique surchargées de dorures et Christs sanguinolants. Ici le pouvoir en remontre à coups de symboles bien appuyés, en volumes et poids de pierres, masses d'or et d'argent, peintures et sculptures intimidantes, assignations à se mettre à genoux, implorer le pardon et se vautrer dans la soumission. Un exemple ? La cathédrale gothique fin du XIXe siècle (18758 précisément), ben si, ça existe.
Vieille ville réputée dangereuse dès la nuit tombée.

La Mariscal, le quartier bohème en frontière duquel se trouve l'Auberge Inn. Tenue par un Suisse et une équipe toute à l'écoute des résidents. Un lieu confortable, calme, familial oú la chambre avec sdb coûte 40 dollars/nuit (oups, quand même !). av. Gran Colombia N15-200 y Yaguachi - www.auberge-inn-hostal.com - tout près du Parque El Ejido et du Parque Casa de la Cultura.
La Mariscal et ses maisons qui rivalisent de couleurs et de styles, construitent pour les plus anciennes dans les années trente. Bars, hotels, restos, galeries, boîtes, commerces en tous genres, population cosmopolite: On y boit de très bons cafés et on y déguste d'excellents chocolats. C'est un quartier pour se laisser vivre et se ballader.

La ville nouvelle, moderne de chez moderne, ses hyper-marchés flirtant avec le luxe européen et USA, ses cadres costards cravates et tailleurs cintrés, ses parcs oú l'on training.


Rencontres

Avec Isabelle. Elle a quitté Lyon il y a quatre ans pour suivre un bel amazonien. Elle a vécu dans la famille d'i-celui pendant un an avant de n'en plus pouvoir de la domination masculine sur la gente féminine et de l'enfermement familial. "Dans les villes, c'est moins pire mais il est exclu pour une femme d'envisager le divorce et encore moins un avortement. Je cherche actuellement à me rapprocher d'un groupe ou d'une association qui milite pour ces droits mais c'est difficile de trouver l'information., un numéro de téléphone. Le racisme est très fort, les noirs sont voués aux tâches subalternes. Le pays connaît depuis sept ou huit ans un essort économique considérable, une classe moyenne existe." 

Avec une une américaine. Elle quitte tous les deux ans sa maison du Nouveau Mexique pour s'engager comme prof volontaire d'anglais pendant quatre ou six mois dans un pays d'Afrique, d'Amerique du sud ou au Vietnam. Petite femme vive, l'oeil pétillant d'insolence ou de grande écoute, les cheveux blancs, elle a près de soixante-dix ans. "Voyager, dit-elle, c'est faire en sorte de ne pas devenir trop bête. Et puis, j'aime aller à la découverte d'un lieu et de ceux qui y vivent. Oui pour Obama, c'est encore ce qu'il y a de mieux ou de moins pire, comme votre Hollande. Mais les Américains sont devenus fous" (nous sommes encore tout près des dernières fusillades). Avec un petit sourire tout doux elle traque les jugements hâtifs et les images préconçues.

Avec Michael, Ecossais. Il vient d'avoir 55 ans, il est cadre de maintenance chez Total à Glasgow, il a aussi exercé plusieurs années sur une plateforme en mer du nord. Son mois de vacances il le passe à chaque fois dans un pays étranger, si possible à faire des sommets ou des trecks. Il n'a pas l'allure du baroudeur ou du sportif mais d'un homme plutôt timide. Pendant une soirée entière il nous raconte l'histoire de l'Ecosse au 18e siècle. C'est ainsi que nous apprenons que l'Angleterre aurait pu devenir française grâce à un noble aventurier français qui, en 1737 et pour soutenir la révolte des Ecossais, avait levé une armée française et était parvenu jusqu'aux portes de Londres. Des espions anglais, infiltrés dans son armée, avaient faire courir le bruit que Londres disposait d'une forte armée (faux bien sûr ! traîtres d' Anglais !) et notre conquérant s'était replié à la frontière d'Ecosse où il s'était pris peu après une pilée. 
- Quel est le meilleur whisky ? 
- Le Glennfeel, pur malte, blond, Ecossais.

Comment passer de l'Equateur à la Colombie ?

Pour les vraiment fauchés on peut toujours tenter le coup d'une compagnie de bus qui vous lâche á la frontière et ensuite prendre une autre compagnie qui vous emmène à Pusto, première ville colombienne, mais cf'est alléatoire quand à la durée des attentes à la frontière.
Nous avons choisi un transport direct Quito - Cali par la compagnie Ormeño (dans la ville nouvelle,pour l'adresse précise demander à l'info Tourismo). Prix : 60 dollars. Durée du trajet : enregistrement des bagages à 10 h du matin, départ du car à 12 h 30, frontière à 21 h (2 h pour les formalités...), arrivée Cali à 7 h 30 matin.

Petite observation : il semblerait que la Colombie n'existe pas pour l'Equateur. Régimes politiaues différents (le gouvernement équatorien est socialiste, le colombien est de droite) ? Incursions en territoire équatorien de l'armée colombienne pour détruire les replis des Farcs ?


































  

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