jeudi 20 décembre 2012

CHAN CHAN et Temple de la Lune

Chan Chan et Le Temple de la Lune, deux sites pré-Incas situés á peu de distance de Trujillo. Afin de t'épargner, cher lecteur, une trop longue lecture nous allons ici privilégier les photos (en fait, nous accumulons les retards dans ce blog et il va nous falloir accéler sur certains chapitres sans que leur excellente qualité n'en souffre, celá va sans dire).

CHAN CHAN, donc.

C'est la plus vaste cité en adobe (terre séchée) de la planéte.
Paysage lunaire, de fin du monde (au fait, c'est demain ! Nous écrivons cet article le 17 décembre 2012, veille de cette fin prédie par les Mayas, adieu donc pauvre monde), immense champ de ruines á l'état de fantomes sur le point de s'effacer, Chan Chan se présente au visiteur dans un état de dévastation qui émeut fortement, en tout cas nous.

La cité couvre 28 Km2, á 8km á peine de Trujillo. Elle fut construite par un peuple, les Chimús, vers 1400 de notre ére puis conquise par les Incas en 1470 et enfin totalement pillée par... par... oui ! bravo ! vous avez la bonne réponse ! En effet, elle contenait quantité d'or, d'argent, pierres précieuses. Les poteries furent brisées, une poterie fondue ne valant rien. 

Alors pourquoi ce champ de ruines lunaire ? Réponse : les pluies diluviennes d'El Niño (phénoméne climatique propre aux Andes) et les inondations causées par lui.

Elle comptait environs 200 000 habitants qui, grace au rio Moche qui traversait alors la plaine oú elle fut batie, pouvaient irriguer de vastes étendues quasi désertique et les transformer en jardins. "Traversaient alors", parce que les Incas conquirent la cité en déviant le cours du rio, assoiffant ainsi les Machus. Rssurez-vous, les Incas ne l'emportérent pas au paradis : cent ans plus tard les................(notre jeu concours se poursuit) refilérent á tout le monde une bonne peste qui en liquida en trés peu de temps les 9/10e.

Cette capitale se composait de neuf grands "quartiers" ou "enclos royaux". Aujourd'hui il est possible, avec un porteur d'eau (dans la journée il y fait trés chaud), de se ballader sur l'ensemble du site, tout est ouvert sauf, dans l'un de ses "enclos", le palais Tschudi constitué lui-mëme de neuf structures entourées d'un vaste mur d'enceinte de 7 á douze métres de hauteur.  Cet palais, fait l'objet de fouilles et restaurations qui permettent de donner á voir et se représenter ce qui fut. Ouvert au public il est payant, vous ne regretterez pas la demie-heure de marche en pleine cagna pour l'atteindre depuis le musée situé au bord de la route nationale (pour les paresseux il est toujours possible de prendre un taxi).

Du musée nous ne dirons rien tant il est désespérant. N'y cherchez pas non plus un livre ou un catalogue, c'est comme á Chavin de Huantar, nada de nada !

Un dernier mot sur les Michus : il pratiquaient le sacrifice humain sur les jeunes vierges. Nous verrons ci-aprés, avec le Temple de la Lune, que tout le pouvoir était aux mains des prëtres et une société quelle qu'elle soit dirigée par un clergé a toute les chances de sombrer dans ce type d'abherration. 


LE TEMPLE DE LA LUNE

Il est accompagné du Temple du Soleil, lequel n'est pas ouvert au public pour cause de fouilles et restaurations importantes.


Situé á 10 km au sud-est de Trujillo, il précéde Chan Chan de sept siécles et daterait de la période des Mochicas. En plein désert, il est construit aux pieds d'une montagne, grise de roche et de terre nue, considérés comme pyramide naturelle et sacrée par les Mochicas.

Sa construction, commencée vers 400 avant notre ére s'est prolongée sur dix siécles jusqu'en 600. C'est ainsi qu'il y a cinq temples qui, au fil des siécles et constructions successives, se sont recouverts comme des poupées russes. Cinq niveaux, cinq enceintes, chaque nouvelle construction faisant l'objet de décorations murales sculptées et peintes singuliéres des précédentes. La face nord du temple permet de voir la derniére facade - guerriers et vaincus, énormes araignées, chamans, serpents, dieu majeur la recouvrant, chaque figure reproduite en frise - et juste derriére, par une bréche ouverte, l'avant derniére, ornée de fleurs et végétaux.

Les deux derniers siécles ont connu des sacrifices humains en nombres assez conséquents. C'est que El Niño a sévi de facon diluvienne et que les pretres ont pris tous les pouvoirs sur la cité et le temple, ordonnant des offrandes pour apaiser sa fureur. Les guerriers Mochicas s'affrontaient entre eux, ceux qui perdaient leur casque étaient sacrifiés.

Une guide (leur rétribution est comprise dans le prix d'entrée du site et du musée, 15 soles) parle francais, sa contribution est éclairante.

Le musée se visite avant le temple. Belle expo de céramiques.

Enfin, á l'entrée du temple, deux chiens péruviens méritent eux aussi la visite. Sans l'ombre d'un poil ils sont plutot inquiétants d'allure. Leur température corporelle est de 40 degrés centigrades.

Chan Chan



l'incongru á gauche se voudrait d'époque mais ne l'est pas



le temple du soleil, á proximité de celui de la lune

curieux : la trace sur un lieu d'archéologues se manifeste réguliérement par la présence d'une échelle. Pour fouiller le ciel ? Inviter les extra-terrestres á descendre sur terre ?

l'espace des sacrifices, dans le dernier temple


le mur nord avec ses frises et la bréche par laquelle on voit la construction antérieure






ce n'est pas une sculpture, c'est un vrai mais sans poils
 

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